AVICULTURE Vrai potentiel pour les meilleurs

Des bâtiments avicoles amortis mais déjà vieux, qui consomment trop d'une énergie de plus en plus chère (le gaz a augmenté de près d'un tiers en cinq ans, à 890 € HT/m2), des taxes qui pèsent sur les charges fixes, mais des indices de consommation qui se stabilisent, des éleveurs de plus en plus âgés (42 % ont plus de 50 ans) mais des marges brutes qui peuvent dépasser 46 €/m2/an chez les meilleurs et une productivité qui progresse encore en standard... L'enquête avicole Grand Ouest, présentée par les chambres d'agriculture des Pays de la Loire et de Bretagne, le 21 mai dernier, à Angers, révèle toute la diversité de la production des deux principales régions françaises. Notamment la variabilité des marges dégagées entre productions : la marge brute moyenne en poulet label se dégrade pour passer sous les 31 €/m2/an, quand elle atteint 35,42 € en poulet bio (à comparer néanmoins avec les 44,16 € de 2010), le poulet standard talonnant le bio (34,95 €/m2/an en moyenne).

La variabilité intraproduction montre clairement le niveau de technicité nécessaire pour faire face au durcissement des conditions économiques de la production. Ainsi, en poulet export, les 25 % meilleurs éleveurs atteignent une marge brute de 46,19 €/m2/an, contre une moyenne régionale à 34,70 € et les 24,63 € du quart inférieur. Les résultats des meilleurs éleveurs en dinde qu'elle soit médium ou certifiée restent dans la course avec 46,27 €/m2/an mais les éleveurs du quart inférieur n'atteignent pas 25 €.

Yanne Boloh